22 181
/ 25 000
LACTALIS : Rémunérez à juste titre vos fournisseurs français
Adressé à Lactalis
L'entreprise a répondu
Pourquoi boycotter Lactalis : - En France, 1 agriculteur sur 5 vend sa production de lait au géant de la filière Lactalis, accusé de sous-payer le litre de lait. Le prix moyen à l'achat d'une tonne de lait par Lactalis est de 256€, soit 10 à 30% de moins que les prix pratiqués par la concurrence ; - Lactalis doit soutenir la filière et non profiter de cette situation de monopole pour tirer les prix vers le bas et asphyxier les agriculteurs ; - Début 2016, Lactalis n'avait pas souhaité non plus signer la charte laitière de valeurs initiée par la FNPL, signée par plusieurs collecteurs laitiers et par l'ensemble des distributeurs. NOS REVENDICATIONS : Lactalis doit faire preuve de solidarité et s'engager : - À payer à sa juste valeur le travail de ses fournisseurs, notamment en augmentant ses prix d'achat du lait. À 256,90€ la tonne achetée en juillet, Lactalis se trouvait effectivement loin derrière le groupe Laïta et la société Silav (290€ la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché, qui rémunère les éleveurs 300€ les 1.000 litres ; - À garantir une plus grande transparence sur ses comptes, notamment concernant ses marges ; - À assouplir les contrats de ses fournisseurs (plus de visibilité pour l’agriculteur, plus de flexibilité et de transparence) avec un engagement écrit sur une nouvelle méthode de fixation du prix du lait. SOURCES : - France Bleu, Lactalis : parole d'un producteur passé chez la concurrence (En ligne), 2019. https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/lactalis-parole-d-un-producteur-passe-chez-la-concurrence-1471885426 - Agri Mutuel, Le bras de fer entre Lactalis et ses producteurs commence (En ligne), 2016. http://www.agrisalon.com/actualites/2016/08/22/le-bras-de-fer-entre-lactalis-et-ses-producteurs-commence
Description
En France, 1 agriculteur sur 5 vend sa production de lait au géant de la filière Lactalis, accusé de sous-payer le litre de lait. Selon les syndicats agricoles, le prix moyen à l'achat d'une tonne de lait par Lactalis est de 256€, soit 10 à 30% de moins que les prix appliqués par la concurrence.
Lactalis, anciennement Besnier, est une entreprise française du secteur de l'agroalimentaire. Il s'agit du premier groupe laitier et fromager mondial.
C’est l’histoire d’une petite entreprise familiale de Mayenne devenue, en quelques décennies, un géant mondial du lait et qui concentre aujourd’hui la colère d’une grande partie des éleveurs de l’ouest du pays. Près de 400 d’entre eux bloquent, depuis lundi 22 août, le siège de Lactalis, près de Laval, bien décidés à poursuivre leur action jusqu’à obtenir le « juste prix » pour leur production.
Bien sûr, Lactalis n'est pas responsable de la crise actuelle du marché, mais l'entreprise a une responsabilité morale vis-à-vis des exploitants agricoles. Elle doit soutenir la filière et non profiter de cette situation de monopole pour tirer les prix vers le bas et asphyxier les agriculteurs. Rappelons toutefois que Lactalis n'est pas responsable de la surproduction.
Début août, des éleveurs de la Manche avaient déjà demandé à rencontrer, sans succès, des représentants du groupe lors d'une action syndicale sur le site manchois de Sainte-Cécile. De même, la demande écrite formulée le 9 août par le président de la FNSEA et de la FNPL, deux syndicats de la profession, pour rencontrer Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, est restée lettre morte.
Début 2016, Lactalis n'avait pas souhaité non plus signer la charte laitière de valeurs initiée par la FNPL, signée par plusieurs collecteurs laitiers et par l'ensemble des distributeurs.
Christophe P., producteur de lait:
Les groupes industriels se battent pour maintenir leurs marges bénéficiaires, alors que les producteurs, eux, se battent pour obtenir un prix d'achat du litre de lait qui couvre au moins les frais de production , et qui leur permettrait de vivre décemment rien de plus
Une remarque en contradiction avec les propos tenu sur le site internet du groupe laitier:
Le développement du Groupe Lactalis, acteur de premier plan du monde laitier français, européen et mondial, s’est toujours inscrit dans le respect des hommes, et notamment des producteurs de lait, qui trouvent dans la croissance du Groupe un gage de sécurité et d’avenir.
Il semble évident, depuis plusieurs semaines, que les producteurs français de lait, partenaires historique du groupe, ont quelques difficultés à partager cette vision.
Dans un article du 22 août publié sur France Bleu, un éleveur laitier explique que lorsque l'usine avec laquelle il était contractuellement lié est passée sous le contrôle de Lactalis, l'accompagnement dont les producteurs bénéficiaient en a beaucoup souffert : "Quand Lactalis a racheté l'usine, on a progressivement senti qu'on n'était plus que des fournisseurs de matières premières. Les techniciens ne passaient presque plus nous donner des conseils, on se sentait comme des pions dans l'entreprise !". Un témoignage antinomique avec les écrits de Lactalis : "Les techniciens et commerciaux du Groupe Lactalis accompagnent les producteurs de lait dans leur production".
Si ces tarifs restent aussi bas, c'est la mort assurée de la tradition agricole française et européenne, malgré toutes les subventions qui leurs sont octroyées. En effet, Lactalis prône un alignement par le bas en citant la concurrence étrangère qui applique des prix cassés. Hors, bien que nous soupçonnons l'entreprise d'en être consciente, Lactalis omet de dire que les tarifs pratiqués par les entreprises extérieures à l’Europe sont souvent possibles grâce au dumping social et environnemental, et à la destruction des sols et de la biodiversité. Vous trouverez dans les sources ci-dessous les coûts sanitaires, environnementaux et sociaux d'un lait à prix cassé.
Nos revendications
Suite à l'échec des négociations, afin de donner le moyen à une agriculture plus soucieuse de l’environnement, de la condition animal et de l'être humain, il semble nécessaire que Lactalis fasse preuve de solidarité et s'engage :
- à payer à sa juste valeur le travail de ses fournisseurs, notamment en augmentant ses prix d'achat du lait. Lactalis, leader du marché et emblème de l'industrie française, doit être exemplaire et soutenir cette filière. A 256,90 euros la tonne achetée en juillet, Lactalis se trouvait effectivement loin derrière le groupe Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché, qui rémunère les éleveurs 300 euros les 1.000 litres.
- à garantir la plus grande transparence sur ses comptes, notamment concernant ses marges. On ne connaît qu'un seul chiffre : ses 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
- à assouplir les contrats de ses fournisseurs (plus de visibilité pour l’agriculteur, plus de flexibilité et de transparence) avec un engagement écrit sur une nouvelle méthode de fixation du prix du lait
Pour les consom'acteurs les plus sensibles à la cause animale :
Pourquoi avons-nous décidé de soutenir les producteurs de lait à travers cette campagne ? Parce que nous pensons que l'éveil des consciences sur la cause animale est un processus long et que donner plus de moyens aux producteurs, c'est offrir des conditions d'élevage plus respectables pour l'Animal et permettre aux producteurs de s'orienter vers les méthodes d'élevage extensif caractérisées par une faible densité de bovins à l'hectare. Nous devons combattre les conditions qui poussent à produire à coût toujours plus bas. Ce modèle pousse à l'émergence de projets absurdes comme la Ferme des milles vaches.
En tant que consom'acteurs, nous prenons soin de nous informer sur notre consommation et sur ses conséquences sur l'environnement, l’être humain et les générations futures.
Nos producteurs locaux respectent des normes très restrictives afin de s'assurer de la qualité du lait, de la préservation de l’environnement et de la santé publique : cela a un coût. Cet appel au boycott vise à protéger les agriculteurs contre la pression de Lactalis.
Dès à présent, nous boycottons l'ensemble des produits Lactalis (Président, Lactel, Bridel, Société... voir les produits dans le lien cité en source) jusqu'à ce que Lactalis réponde favorablement aux différentes revendications et mette en œuvre l'ensemble des mesures qui viendront soutenir la filière et permettre ainsi aux producteurs de vivre décemment d'un travail qui avec un gage de qualité (traitement des animaux, respect de l’environnement, respect des normes sanitaires...).
Jointes à cette campagne participative de boycott responsable, vous trouverez les différentes sources sur lesquelles nous nous sommes appuyés.
Merci
Avancement
Où en est-on dans la campagne ?
Actualités
Sources
Vous voulez faire des choix plus responsables ?
Retrouvez cette campagne dans notre application de scan de produits :
D'autres impacts durables dans myLabel, notre partenaire